HISTORIQUE DE LA COUCOURDE

La Coucourde, petite commune de 918 habitants en 2009, au bord du Rhône à 10 kms au nord de Montélimar sur la route nationale 7, n’a pas toujours été une commune à part entière mais un lieu-dit rattaché à son chef lieu qui était, le village fortifié de Lachamp.
Les origines du nom de notre commune, quoique controversées, laissent penser qu’une auberge, qui pourrait bien être notre mairie actuelle, avait pour enseigne une courge d’or (cougourde en provençal).
A l’origine, le hameau de La Coucourde n’était qu’une halte sur la route royale des diligences qui reliaient Paris à Marseille, avec quelques auberges de rouliers (on ne disait pas encore routiers) et de bateliers qui s’arrêtaient, soit pour changer de montures, soit pour passer la nuit et s’y reposer ainsi que leurs équipages de chevaux de trait ou de halage.
Cette halte était établie au niveau d’un gué franchissant le Leyne, défendu par le château de la tour de Leyne, où fonctionnait un péage institué au profit des seigneurs de Savasse et de Montélimar.
La plupart des auberges ont perdu leur affectation originelle ; l’une d’entre elles abrite désormais notre mairie, et dans la salle des mariages, on peut voir une cheminée dont le manteau sculpté porte la date de 1671 .
En 1790 a été fondée une communauté appelée « Granges de Lachamp-Leine et la Coucourde »
Peu à peu, grâce surtout au développement du chemin de fer qui y établit une gare en 1854, La Coucourde a pris un développement plus important à mesure que s’affaiblissait Lachamp , qui comme tous les anciens villages défensifs perchés se dépeuplait.
La Coucourde, devenue chef-lieu en 1898, a donné son nom à une commune composée d’une série de village, Lachamp, et de hameaux tels Leyne, Cheynas, les Boussiers, les Roches . etc
Ce n’est qu’en 1948 qu’ont eu lieu les derniers rattachements de Derbières et Lapra qui faisaient partie à l’origine de la commune de Savasse .
L’écusson de la Coucourde est composé de 4 éléments constitutifs de la commune : une courge, un clocher avec 3 clés, celles des églises de Lachamp, La Coucourde et Derbières, et une coquille, car la commune était traversée par les pèlerins sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle.
Lachamp est un ancien village fortifié situé à l’extrême est de La Coucourde dont il fut longtemps le Chef lieu. Certains auteurs évoqueraient le fief Lachamp dès l’an 600. Mais c’est dans une bulle du Pape Alexandre III, cédant l’église de Lachamp à l’abbaye de St Chaffre le 1er avril 1179, que ce village apparait dans les textes. D’autres traces manuscrites évoquent le village dans les actions du seigneur Guy des Adhémar en 1209 et dans les écrits de Giraud, Seigneur de Montélimar en 1280 et 1310. Enfin, les 17 et 18 juin 1360, Dame Tassiette des Baux rendit hommage au Pape en l’église de Lachamp, tout juste dotée des ornements sacerdotaux de Bernard de Maulsang de Montélimar.
La grande commission du Dauphiné de 1789 explique que l’absence de toute trace de Lachamp au cours du 14eme et 15eme siècle, serait due à un dépeuplement conséquent à une guerre ou à une épidémie. A cette époque, Raymond de Turenne s’était particulièrement illustré en ravageant la région et notamment le Chateau de Lène.\page
Cependant un acte du 29 février 1499, évoque le passage de la communauté de Lachamp à L’abbaye de Cruas, suite à une action de Jean Tournon, abbé de Cruas et seigneur des Tourette et de Lachamp, qui souhaitait protéger ses fermiers des foudres de l’évêque de Valence. Ces derniers avaient caché une femme accusée d’hérésie dans le château des Tourettes.
Après la révolution, Lachamp fut érigée commune, avec les limites actuelles de La Coucourde mais bornées au sud par Leyne. C’est le 23 février 1898 que le chef lieu se déplaça à La Coucourde.

Eglise
Le nom de Lachamp dérive du latin lachanum, calma ou calva que certain traduisent par chaume, terre. D’autre, comme l’archiviste départemental A.Lacroix préfèrent le sens de forteresse. Tous sont d’accord pour avec le fait que Lachamp est un très vieux village. Sa chapelle remonte au moins à 1179. Etant au départ constituée d’une seule nef centrale, elle fut agrandie par deux nefs latérales consacrée à la vierge et à Saint François Régis. La fête de ce Saint était l’occasion d’un rassemblement de pèlerins qui venaient diner sur l’herbe.
La deuxième guerre mondiale eut raison de la solidité de l’édifice. Et la dernière messe fut dite le 8 janvier 1945, lors de l’enterrement de Monsieur Froment. La cloche (Marguerite Marie) et l’autel furent déplacés à la Coucourde. L’abbé Viricel assura le transfert des ornements sacerdotaux.
Sur la cloche de Lachamp figure l’inscription:

Je m’appelle Marguerite Marie – Marraine Marguerite Sestier – Parrain Alfred Sestier Bénite le 9 septembre 1891 par sa grandeur Mgr Cotton Mr l’abbé Savine, curé
Je chanterai toujours sur ces rives si belles
La gloire et la grandeur de votre rédempteur
Accourez à ma voix catholiques fidèles
Pour aimer et prier le divin Sacré-Coeur.
Charragon ingénieur fondeur à Lyon 1897